Extrait de la critique de Citrouille
De nombreuses versions du Petit Chaperon rouge existent de part le monde, mais l’on connaît peu celles d’avant Perrault, et c’est une de ces versions que nous propose, avec son talent de conteur et son exigence de fidélité à la tradition orale, Jean-Jacques Fdida.
Son héroïne n’est pas une petite fille sage, mais une petite coquine qui use son habit et ses souliers de fer, pour plus vite aller seule dans la forêt où, jeune fille affriolante, elle se pique au jeu de la séduction, choisissant :
« Le chemin des épingles
Avec lesquelles on peut s’attifer
Plutôt que celui des aiguilles
Avec lesquelles il faut travailler »
Bien sûr, le loup dévore la grand-mère, mais point de chasseur pour lui ouvrir le ventre, non, le sang et la chair de sa Grand vont nourrir la jeune fille qui pratiquera l’art de l’effeuillage avant de rejoindre le loup et de lui échapper par une ruse scatologique. [...]